Filmée avec un appareil photographique numérique, la vidéo renvoie différentes atmosphères (préparatif intimiste, espionnage, ou du moins interventions cachées et à cacher).
Ce format particulier est rendu, à la diffusion, par une image restreinte à l’écran, ne s’offrant pas en plein écran.

Cependant, parmis les 6 séquences qui composent cette vidéo, 2 séquences sont en plein écran. Ces séquences sont plus proches du cinéma d’animation : l’une est un montage image par image, la seconde est extraite d’un simulateur.
Cette séquence, et dernière par ailleurs, montre une simulation du résultat de l’intervention. Elle est la clé de voûte entre l’action et ses archives, n’enregistrant plus l’action effectuée, mais la représentant ; faisant alors de ce petit film, l’œuvre et le point final de ce travail.

Cette vidéo par ses formes (petit écran, plein écran, qualité numérique très narrative) et par l’action désirée renvoie à une poétique de l’idiotie. Le spectateur peut sentir chez le « personnage » un désir certain, une action programmée devant être accomplie bien que ses motivations restent inconnues.
Tel l’homme cherchant le sens d’un labyrinthe, le spectateur fait de même (en errant, en se laissant conduire, ou en cherchant des indices,…), mais ici « la sortie » de la vidéo n’offre qu’une simulation, qu’un possible (parmi des milliers calculables par le simulateur), ouvrant l’œuvre à l’imaginaire.